Tuesday, February 22, 2011

L'histoire de la capoeira


La capoeira (prononciation portugaise: [kapuej??]) est une forme d’art afro-brésilien qui combine des éléments d’arts martiaux, de musique et de danse. Elle a été créé au Brésil par les esclaves venus d’Afrique au XVIème siècle. Elle a été développé dans la région de Palmares Quilombo dos, situé dans l’Etat brésilien d’Alagoas, qui était l’état de Pernambuco, avant le démembrement, et a eu une grande influence sur les générations afro-brésilienne, avec une présence forte dans les États de Bahia, Pernambuco, Rio de Janeiro et São Paulo. Les participants forment une roda, ou un cercle, et à tour de rôle, soit en jouant des instruments de musique (tels que le berimbau), le chant, ou rituellement par paires dans le centre du cercle. Le combat est marqué par un jeu acrobatique fluide, des feintes, des takedowns, et avec une large utilisation de balayages, coups de pied etc. Moins fréquemment utilisé les techniques de coude, gifles, coups de poing etc.
Le mot "capoeira" a une origine probable dans un terme utilisé par dérision par les propriétaires d’esclaves se référant aux combats de poulet (le mot signifie littéralement "poulailler" en portugais). Un autre argument est que le mot "capoeira" dérive du Tupi-Guarani ("feuille", "végétal") et Puera, qui signifie "autrefois une forêt".
Certaines interprétations mettent l’accent sur la capoeira comme style de combat conçu par rébellion, mais dissimulé par la danse.
Maya Talmon-Chvaicer suggère que la capoeira peut avoir été influencée par un rituel lutte-danse appelée N’golo (la danse zèbre) du sud de l’Angola, qui est réalisé au cours de la "Efundula, un rite de puberté pour les femmes de la Mucope, Muxilenge et Muhumbe tribus du sud de l’Angola." Depuis les années 1960, la théorie N’golo est devenue populaire parmi certains pratiquants de la capoeira, mais elle n’est pas universellement acceptée.
A une époque, la capoeira était interdite au Brésil. Des 288 esclaves qui sont rentrés dans la prison Calabouço au cours de l’année 1857-1858, 80 (31 pour cent) ont été arrêtés à cause de la capoeira, et seulement 28 (10,7 pour cent) pour s’enfuir.
En dépit de l’interdiction, Manuel dos Reis Machado (Mestre Bimba) pionnier de la capoeira, a finalement réussi à convaincre les autorités de la valeur culturelle de la capoeira, mettant ainsi fin à l’interdiction officielle dans les années 1930. Machado a fondé une école de capoeira en 1932, l’Academia-Escola de Capoeira Regional à Salvador de Bahia. Il était alors considéré comme "le père de la capoeira moderne". En 1937, il a obtenu du Conseil d’Etat un diplôme d’enseignement.
Après avoir sauvé la capoeira de l’illégalité, Mestre Bimba a commencé à être contesté par d’autres maîtres de capoeira qui possédaient leurs propres styles de capoeira, telles que la capoeira angola.
Artur Emídio a été probablement le premier capoeiriste à se produire à l’étranger à la fin des années 1950 et au début des années 1960 il se rendit en Argentine, au Mexique, aux Etats-Unis et en Europe. Des groupes tels que le Brésil tropical, dirigé par Domingos Campos et M. Camisa Roxa, ont fait des tournées en Europe dans les années 1970.
Dans le milieu des années 1970 des maîtres ont commencé à émigrer et à enseigner la capoeira aux États-Unis et dans d’autres pays. À ce moment la capoeira au Brésil était encore principalement pratiquée parmi les plus pauvres et les plus noires des Brésiliens. Avec son immigration aux États-Unis, cependant, une grande partie de la stigmatisation avec laquelle elle a été historiquement associée au Brésil a cessé.
Aujourd’hui, il existe des écoles de capoeira un peu partout dans le monde, attirant un large panel social et culturel.


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Wednesday, February 2, 2011

Les arts martiaux et la philosophie


Arts martiaux

Étymologiquement arts de "guerre", les arts martiaux ne concernent pas les armées pour lesquelles on parle plus volontiers de "stratégie militaire". Le terme "art" nous renvoie à technique, artiste ou artisan et donc à l’individu.
Leur nom est souvent accouplé au suffixe "do" qui signifie "voie" (karaté do, judo, aïkido, etc.). Voie vers l’épanouissement, le bonheur ou la sagesse; concepts ayant tous des liens étroits, sagesse nous renvoyant directement à "philosophie".
Quelle est donc la particularité des arts martiaux qui leur permet d’être un véhicule vers la sagesse? Quelle différence entre l’art martial et le sport de combat?
L’art martial nous installe dans une situation où l’agresseur attente à notre intégrité physique, voire à notre vie. Aucune règle ne régit cette agression qui peut être perpétrée par plusieurs individus éventuellement armés et la riposte peut aller jusqu’à la mort des agresseurs si le contexte l’exige. Cette absence de limites est la marque essentielle de l’art martial. Le simple aménagement de celui-ci en vue de la compétition ou la présentation édulcorée que certains éducateurs en font aux enfants dans un but pédagogique lui font perdre ce côté extrême; il est devenu un sport de combat. (Constatons, à propos de la valeur pédagogique, que la violence se rencontre souvent dans les salles de sport de combat, jamais dans les dojos d’arts martiaux.) Or, la philosophie a une prédilection pour les grandes questions existentielles; celles qui touchent à la vie et à la mort. Comment pourrait-on s’entraîner durement comme si la mort nous guettait à chaque tournant sans nous poser de questions sur le fondement de cette démarche? Initialement simple méthode d’autodéfense, l’art martial, comme la peine de mort ou l’euthanasie, ne pouvait éviter de se confronter à la pensée philosophique.

De plus, l’art martial a pour vocation de servir à n’importe quel moment de notre existence. Sa portée dépasse de très loin le cadre restreint de l’entraînement. Ainsi devient-il un véritable mode de vie qui soulève une kyrielle de questions car les répercussions sur le comportement quotidien sont multiples. Elles ne pourront recevoir de réponses satisfaisantes qu’à l’aide d’une philosophie cohérente.  
Zen et karaté

Ainsi, le karaté a rencontré le bouddhisme zen. Ce qui frappe dès la première analyse, c’est la complémentarité évidente entre zen et karaté. Le karaté do ne serait sans doute pas aussi efficace si les samouraïs et autres guerriers qui l’ont développé n’avaient été guidés par les principes du zen. En effet, ceux-ci doivent permettre de maîtriser son esprit, donc d’atteindre la perfection puisque la technique pourra s’exercer sans contrainte dans une totale lucidité. Comme on le voit, la rencontre entre le karaté et le zen a été doublement profitable: la technique martiale est devenue redoutable grâce au zen et, toujours grâce à ce dernier, elle s’est dotée d’un message de paix et de tolérance. La pensée de Sensei Funakoshi la plus répandue est la suivante : "le karaté est fait pour ne pas servir." De fait, les arts martiaux auraient pu devenir extrêmement violents mais les philosophies bouddhistes ont permis de transcender cette violence. Nul n’est plus pacifique, aujourd’hui, qu’un adepte des dojos.
Qu’est-ce que le zen? C’est zazen répondent les experts; c’est à dire la méditation assis qui doit conduire grâce à des méthodes appropriées à la connaissance de soi, puis à celle des principes qui régissent l’univers. (Clin d’œil au célèbre aphorisme de Socrate: "connais-toi toi-même".)
Le cérémonial, au début et à la fin du cours de karaté do, est directement issu de la pratique zen. Ceux qui s’entraînent depuis plusieurs années savent que cet instant est un peu magique. Il peut être tentant d’aller plus loin dans cette voie, certains trouvant d’ailleurs cette méditation trop courte. Comprendre la genèse du karaté do nécessite une incursion dans le zen et on ne peut qu’encourager une telle initiative.
Cependant, est-il utile de prolonger l’expérience? C’est à chacun, bien sûr, d’en décider, mais il convient d’examiner plusieurs points. Comment vais-je pouvoir comprendre le monde en m’isolant du monde? Comment comprendre mes réactions alors que rien ne me fait réagir? Le grand penseur indien Krishnamurti s’exprimait ainsi sur ce sujet : "pour comprendre la peur, je dois affronter la peur et observer par quel mécanisme elle naît en moi. M’isoler pour méditer sur le sujet n’a aucun sens." Pour lui, la méditation est certes importante, mais elle doit être de tous les instants et en contact direct avec le sujet de la réflexion. Dans ce sens, le karatedo peut nous proposer une sorte de zen dynamique, la méditation du zazen pouvant se prolonger dans les exercices pratiqués seul ou avec partenaire. Si zen et karaté do peuvent tous deux conduire à la sagesse, les moyens utilisés diffèrent sensiblement.
À chacun, suivant ses convictions, d’effectuer le meilleur choix.




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