Tuesday, November 29, 2011

Le Iaido

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Le iaido est un art martial d'origine japonaise se focalisant sur l'acte de dégainer le sabre et de trancher en un seul mouvement. Tout comme pour les autres budo, cette école se focalise sur l'harmonie des mouvements et la démarche spirituelle (influence du zen), l'efficacité technique viens ensuite. Depuis quelques années, les sensei japonais prônent une démarche plus offensive, dirigée vers un iaido de "combat".

Le terme iaido  est composé de trois kanjis signifiant approximativement:
- vivre, exister (i)
- l'harmonie, l'union (ai)
- la voie (do)

"Iaido" peut donc se traduire par "la voie de la vie en harmonie", ou "exister en union avec la voie". Le préfixe "i" peut aussi être interprété par le chiffre 1, l'unité: La voie de l'unité de l'individu, en lui-même pour être "bien dans sa peau" et avec les autres: adversaire pour le vaincre, société pour la servir.

L'essentiel de la pratique du iaido consiste en l'apprentissage et l’exécution de kata, séquences de mouvements précis, s'exécutant la plupart du temps seul et correspondant à un scénario. Certaines écoles proposent des séries de kata à deux. Ces formes constituent autant de supports à l'enseignement et permettent la transmission de l'ensemble des techniques d'une école.

Les katas se composent à la base des quatre mêmes étapes:
- dégainé et première coupe (nukitsuke)
- coupe principale (kiri oroshi)
- nettoyage de la lame (chiburi)
- rangement de la lame dans le fourreau (noto)

On distingue aussi une partie importante propre à de nombreux kata: Furikabuto, l’action de "brandir le sabre".

De nombreuses variantes, coupes, frappes d’estoc, frappes avec la poignée du sabre, sont ajoutés dans certains kata. Les kata démarrent soit debout (tachi iai), soit à genoux au sol (seiza), soit dans une position avec un seul genou au sol (tate hiza).

Ces kata doivent être "habités" par le pratiquant, et induisent des notions fondamentales propres à tous les budo:
- Zanshin : la vigilance active. Le ressenti, la perception de l'environnement.
- Seme : la menace, construction de l'attitude exprimant la capacité de réaction instantanée.
- Metsuke : le regard global, non focalisé, perception visuelle large.

L’entraînement au iaido peut se qualifier de pratique individuelle - collective.

Individuelle, car sans partenaire direct, hormis dans la situation virtuelle du kata. Intellectuellement, c'est principalement un travail approfondi sur la concentration. Physiquement, sous des aspects souvent calmes, l'entraînement - surtout pour les départs en seiza (à genoux) ou tate hiza (un genou au sol, assis sur le talon de la même jambe) - fait intervenir des muscles puissant des jambes, gourmands en énergie, ainsi que toute la ceinture abdominale .Cette pratique bien menée ne provoque aucun traumatisme, et peut se poursuivre sans problème jusqu'à un âge avancé, avec toutefois une réserve pour les genoux. On note en effet que certaines écoles exigent le port de protections type genouillères, lors de la pratique des kata notamment.

Collective, car l'exercice d'apprentissage demande un rythme spécifique pour chaque niveau d'étude et pour chaque école. Ce rythme, ce déploiement collectif d'énergie, appelé Ki awase, porte le pratiquant, bien au-delà du stade où il aurait arrêté s'il était seul. De plus, l'exercice consistant à suivre exactement le rythme du professeur ou d'un élève avancé, fait partie de l'étude dans l'objectif de la mise en harmonie instantanée indispensable lors d'un duel (i - unité, ai - harmonie).


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